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Édition #10 — 26 MAI 2019

Cher ami du whisky,

Chose promise chose due, voici mon compte-rendu du Toulouse Whisky Festival qui avait lieu dimanche dernier.

J’ai pas voulu faire un compte-rendu exhaustif, où j’aurais décrit ma journée heure après heure, mais plutôt un résumé de ce que j’en retiens, et surtout des whiskies & distilleries découverts ce jour-là.

Et croyez-moi, y’a déjà suffisamment de stock pour vous occuper quelques minutes 😉

Bonne lecture,

Robin

The Flying Scotsman​

Des reportages quasi-journalistiques – Par Robin

Compte-rendu du Toulouse Whisky Festival

C’est parti ! Mais par où commencer ? Un peu de contexte d’abord. Le Toulouse Whisky Festival fêtait cette année sa deuxième édition. Après avoir été organisé dans les petites salles du Hopscotch l’an dernier, la même équipe organisatrice avait cette fois choisi un haut lieu de Toulouse pour convier tous les amateurs de whisky de la région : le dernier étage de la Médiathèque à Marengo, avec sa salle spacieuse et sa terrasse panoramique.

Au programme, plus de 60 distilleries représentées, réparties sur une trentaine de stands (si j’ai bonne mémoire), de nombreuses masterclasses tout au long de la journée et même un stand « Rare & Collectors » à faire s’écarquiller les yeux. Un petit paradis pour passionné 😋

Pour moi, cette journée marquait une première, puisque c’était la première fois que j’assistais à un salon dédié au whisky. Totale découverte donc, et plusieurs apprentissages.

🙅 Apprentissage #1 : un salon, ce n’est pas un lieu pour déguster.
Je veux dire par là que c’est pas un lieu pour déguster tranquillement, pour prendre le temps de laisser un whisky se dévoiler, pour prendre des notes, etc… C’était l’idée que j’avais en tête avant d’arriver, mais j’ai vite laissé tomber cette idée. Parce que les quantités servies sont limitées — et heureusement ! —, parce que la foule rend la concentration difficile, parce qu’au bout d’un moment nos sens commencent un peu à saturer, et parce qu’il y a beaucoup trop de tentations pour passer une demi-heure sur chaque whisky.

🕵️ Apprentissage #2 : objectif découverte.
C’est l’objectif que je me suis donné après les deux premiers stands : me focaliser sur des distilleries que je connaissais pas, des whiskies sur lesquels j’ai des a priori ou que je n’aurais pas osé commander au bar. Et pour le coup, j’ai fait de super découvertes et je me suis noté pas mal de whiskies à redéguster tranquillement.

🇹🇼 Découverte #1 : Kavalan
Je connaissais cette distillerie taïwanaise de nom, de réputation surtout, mais je n’avais jamais goûté leurs whiskies les plus réputés. C’était donc l’occasion, et j’ai choisi un Solist Vinho Barrique, fini en fût de vin portugais et successeur du whisky élu meilleur single malt du monde en 2015 aux WWA. Gros coup de coeur et l’envie d’essayer à nouveau, puis de le comparer avec d’autres jus, notamment le Solist Sherry ou d’autres variations finies dans d’autres fûts (Moscatel, PX, Bourbon, Porto, etc…). Une dégustation verticale des différents Kavalan qu’on raconterait dans une prochaine newsletter ? En voilà une idée palpitante 😉

🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿 Découverte #2 : Cotswolds
On a dû se faire violence pour aller chez les anglais… mais on n’a pas regretté. Cette jeune distillerie nous a fait déguster son « Founder’s choice », un single malt brut de fût, et là encore, un vrai coup de coeur. J’ai pas pris de notes précises et ma mémoire me fait défaut, mais c’est là aussi quelque chose à réessayer tranquillement. Une distillerie à suivre de près… dont on essaiera aussi de vous parler dans une prochaine édition !

⛰️ Découverte #3 : le domaine des Hautes-Glaces
Ça fait bien longtemps que j’entends parler de cette distillerie artisanale iséroise, c’était là l’occasion de la découvrir. Et petite déception, je dois bien dire. Ses produits en jettent pourtant : du whisky bio, des belles bouteilles, un marketing soigné. Mais dans le verre, j’ai trouvé le single malt et le single rye trop jeunes, trop verts… pas mon style. Seul le Flavis, fini en fût de vin jaune, est sorti du lot, mais à ce prix-là (145€), il me semble qu’il y a beaucoup mieux ailleurs.

🇮🇳 Découverte #4 : Paul John
Alors là, « idées reçues bonjour ! ». Oui, on était là face à une distillerie indienne. « Quoi, je vais vraiment boire du whisky indien ?! Et pourquoi pas du whisky russe tant qu’à faire ! ». Eh bien ça aurait été dommage de la manquer celle-là. Deux whiskies dégustés, leur single malt le plus classique puis un brut de fût plutôt impressionnant — avec un bon rapport qualité prix. On n’avait pas vraiment d’attentes et on a été séduit. A réessayer, à comparer avec d’autres distilleries indiennes, et à décrire plus longuement… dans une prochaine newsletter 😉

🌋 Découverte #5 : Rozelieures
Direction la Lorraine ensuite. J’avais déjà dégusté un de leurs whiskies, embouteillé par Juste un doigt (WW#4), et je l’avais trouvé original, mais sans tomber sous le charme. Même constat dimanche dernier, où leur single malt « rouge » (fûts de Cognac, Sauternes et Sherry) m’a laissé un peu déçu, manquant de finesse, de complexité et de longueur — impression partagée par mon acolyte Romain qui a goûté au « bleu » (fûts de Cognac et Sherry).

🥞 Découverte #6 : la distillerie des Menhirs
Après la Lorraine, direction la Bretagne, à la découverte du fameux Eddu, ce whisky au blé noir que je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer. Bon, c’est original mais vraiment différent d’un whisky de malt, j’avais l’impression d’avoir une crèpe au sarrasin dans le verre. Je réessayerai probablement, mais si je vous parle de cette distillerie, c’est qu’ils ont récemment sorti un whisky de malt (un single malt donc) en toute petite série : le Ed Gwenn. Belle surprise d’un whisky facile à boire, très porté sur les fruits exotiques (banane, mangue, ananas) : original (et bon) !

🍷 Découverte #7 : Green Spot
Oui, je vous ai déjà parlé du Green Spot dans le WW#2, mais cette fois, c’est une déclinaison de ce whiskey irlandais que j’ai voulu essayer : celui fini en fût de Léoville Barton, un vin rouge de Bordeaux. Et waouw ! Excellent, il m’a rappelé mes impressions sur le Yellow Spot. Je suis vraiment fan de cette famille des Spot, et j’ai hâte d’essayer l’autre variation du Green Spot (le Montelena Finish, fini en fût de Zinfandel blanc), dont un échantillon dort dans le placard.

🌪️ Découverte #8 : Benromach
Allez, direction l’Ecosse pour finir cette liste, avec la distillerie Benromach. Je connaissais presque tous les whiskies sur le stand après avoir assisté à une dégustation de la distillerie au Hopscotch il y a presque un an — et j’étais devenu fan de cette distillerie et de ses produits à cette occasion. Mais en m’approchant un peu, j’ai aperçu un petit nouveau : un Peat Smoke, brut de fût et fini en fût de sherry. Eh bien là encore, très belle découverte : de la tourbe, de la fumée mais une grosse rondeur apportée par le sherry. Ouais, je crois que je deviens de plus en plus fan de sherry (et de moins en moins fan de tourbe trop brute). En tout cas, à réessayer !

Et sinon…

⚡ Et sinon, passage obligé par le stand de la Scotch Malt Whisky Society. Il faut vraiment qu’on vous présente ça en détails prochainement, parce que cet embouteilleur est fabuleux. Et j’ai l’impression que tous ceux qui le découvrent tombent autant sous le charme que nous. Beaucoup de bouteilles sur la table, et beaucoup de volonté à avoir pour pas passer plusieurs heures sur le stand 😉 Un gros coup de coeur : un Glenrothes 21 ans sorti récemment pour la saison des festivals du whisky en Ecosse. Amaaaazing!

🤓 Et sinon, masterclass de Loch Lomond sur un sujet vraiment geek : l’influence des alambics sur le whisky. Geek mais très intéressant, où j’ai appris une grosse nuance à laquelle je n’avais jamais fais attention : on s’en reparle dimanche prochain.

😍 Et sinon, le meilleur pour la fin, le stand Rare & Collectors sur lequel Cyril avait amené une trentaine de bouteilles toutes plus rares et excitantes les unes que les autres. C’était le seul stand où les dégustations étaient payantes (normal, les bouteilles étaient proposées par des particuliers), mais franchement, j’aurais bien passé la journée devant, tant il y avait là de jus exceptionnels.
Un seul whisky dégusté, mais quel whisky : un Macallan de 12 ans, embouteillé en 1984. Qui a donc passé 12 années dans un fût de sherry « à l’ancienne » (cf WW#6). Eh bien là encore, waouw, un superbe whisky, élégant, bien équilibré avec une belle rondeur, très long en bouche.
Un regret : ne pas avoir essayé autre chose. Un espoir : avoir une autre chance à une autre occasion. En tout cas si vous apercevez ce genre de stand dans un salon, courrez-y !

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