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Édition #18 — 1er SEPTEMBRE 2019

Cher ami du whisky,

C’est parti pour la saison 2 de Whisky Weekly ! On a adoré vous partager nos 17 premières newsletters, échanger avec vous, et même partager un peu de whisky avec certains d’entre-vous, alors on rempile ! Et on vous remercie de nous lire dimanche après dimanche 🙂

Enfin, on rempile, mais avec du changement…

En préparant cette saison 2, on s’est heurté à un constat : ça va être compliqué pour nous de vous envoyer, chaque semaine, des emails aussi fouillés et longs que ceux de notre « saison 1 ».

Parce qu’au cours de ces 17 premières éditions, on s’est aperçu qu’écrire une longue newsletter chaque semaine, ça prenait vachement de temps, surtout lorsque le sujet demande de la recherche. On prend beaucoup de plaisir à le faire, on apprend plein de choses en même temps, on sait aussi que ces articles sont généralement appréciés… mais on fait face à une dure réalité : on va manquer de temps.

Julien a été dans le jus au printemps et son automne ne s’annonce pas vraiment plus calme. De mon côté j’ai pu compenser au printemps grâce à un calme relatif au boulot mais la rentrée s’annonce rock’n’roll puisque j’ai du pain sur la planche pour développer ma nouvelle activité de consultant indépendant (non, pas dans le whisky héhé). Alors on a réfléchi à ce qu’on pouvait faire pour continuer à partager notre passion du whisky… sans y passer des heures chaque semaine.

En discutant avec des lecteurs, on s’est aussi aperçu que nombreux sont ceux qui manquent de temps pour lire un long email chaque dimanche. Ils gardent le mail précieusement dans leur boite mail dans l’attente d’un moment propice à la lecture, mais ce n’est pas toujours le jour-même ou les jours suivants.

Alors on s’est dit qu’on allait faire évoluer notre Whisky Weekly.

Nous enverrons la newsletter actuelle, dans le format que vous connaissez, moins fréquemment, entre une et deux fois par mois. Les autres dimanches, nous la remplacerons par un WhiskyQuickly, un court email, très rapide à lire, dans lequel on vous partagera les news de l’univers du whisky qu’on a aperçu la/les semaine(s) passée(s) et les événements à venir dont on a entendu parler. C’est en tout cas ce qu’on a en tête à l’aube de cette seconde saison, et on va essayer de s’y tenir 😉

On vous laisse aujourd’hui avec un premier format long, un petit tour en Australie et en Nouvelle-Zélande guidé par Olivier, un de nos lecteurs qui a passé plusieurs semaines de l’autre côté du globe , et qui nous a fait un chouette compte-rendu de ce qu’il y a observé autour du whisky.

Bonne lecture,

Robin

The Flying Scotsman

Des reportages quasi-journalistiques
Par un nouveau reporter invité : Olivier

A la découverte de whiskies australiens et néo-zélandais

Partie 1 : l’Australie

250 Russel Street à Melbourne : c’est à cette adresse que je suis allé déguster quelques whiskies sur la base des informations récoltées dans les publications de la SMWS. 250 Russel Street, c’est là qu’on trouve « Whisky & Alement« , un petit bar sympathique spécialisé dans le whisky qui n’est pas sans rappeler une adresse que nous aimons à Toulouse.

Ce bar propose plusieurs centaines de whiskies du monde entier. Si on exclut le fait que la salle de dégustation (où la SMWS locale se réunit) est à l’étage plutôt qu’en sous-sol, on y retrouve rapidement des sensations et une ambiance que l’on connait bien 😉

Le « Whisky & Alement » est fondé par un jeune couple : lui — Julian — est écossais (il vient de Stirling) et barbu ; elle — Brooke — est locale, charmante et douée en whisky. Elle est la première femme à avoir gagné le Australian Malt Whisky Tasting Championship en 2018, une prestigieuse compétition de dégustation de single malt à l’aveugle, organisée depuis 1989 et repris par la SMWS en 2008. Grâce à ce titre, elle a gagné le droit d’aller rencontrer la Society en Ecosse, et a décidé de leur organiser une masterclass sur les whiskies de son pays.

Quitte à être en Australie, j’ai décidé de jeter mon dévolu sur des productions locales. Ici, les distilleries sont presque toutes localisées en Tasmanie — on en trouve aussi quelques-unes au sud de l’Australie, mais la plupart sont en Tasmanie (voir carte).

Du point de vue géographique, cette île à peine plus petite que l’Occitanie, se situe entre Melbourne et l’Antarctique, mais plus proche de l’Australie tout de même. Du point de vue du climat, elle est à l’Australie ce que l’Ecosse est au Maroc. A l’occasion, regardez la série australienne « The Kettering Incident » pour vous faire une idée de sa beauté sauvage, de son atmosphère pluvieuse. Et pour les fans de Disney, c’est sur cette île que l’on trouve encore des diables.

Le premier whisky testé vient de la distillerie Spring Bay. 3 ans en petits fûts de bourbon, il titre à 46% et offre des saveurs fruitées et une finale un tantinet marine. Un whisky pas mal mais avec ce côté un peu lisse à mon sens des whiskies japonais, jamais dans l’excès — un produit maîtrisé et agréable.

Deuxième whisky : un Lark, mis en fût par Julian à l’occasion d’un de ses pèlerinages annuels en Tasmanie en novembre 2014, puis mis en bouteille en décembre 2016, 2 ans après donc. Ici, on est dans une saveur caramélisée plus intense, plus riche et on finit avec quelques agrumes pour garder un parfum intéressant. Un whisky qui passe bien malgré ses 57.8% ; on est sur du brut de fût de porto australien (fût de 20 litres ex Seppeltsfield Tawny).

Partie 2 : la Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande, devenue « la Terre du Milieu » par le commun des mortels, est aussi le pays des All Blacks pour les fans d’ovalie et c’est enfin le pays où on buvait du whisky de Dunedin pour les fans de spiritueux.

Sauf que voilà, les distilleries du sud de l’île ont fermé les unes après et les autres et leur breuvage se vend désormais à prix d’or au fur et à mesure que les fûts se vident. Les dernières distilleries du pays du long nuage blanc s’orientent surtout vers la production de gin et de vodka, sauf peut-être à Cardrona où on se risque encore à une petite production de single malt.

Pourtant, comme dans le Seigneur des Anneaux, l’espoir a ressurgi, là où on s’y attendait le moins, dans la zone de Auckland, la plus grande ville du pays, la mégapole de l’île du nord. C’est là qu’il y a un peu moins de 10 ans, une bande de potes a lancé la distillerie Thomson qui propose désormais une gamme de spiritueux de qualité que j’ai eu la chance de goûter en différents endroits :

  • Manuka Smoke : 46%, vieilli en fût de Manuka, légèrement fumé avec un petit goût de cannelle
  • Two Tone : 40%, mélange d’une partie vieillie en fût de chêne venu d’Europe pour faire du vin de Nouvelle-Zélande et d’une autre provenant de fûts de bourbon. On y retrouve le caramel du bourbon et le fruité du vin rouge.
  • South Island Peat (dont j’ai rapporté une bouteille, avis aux amateurs) : 46%, à la tourbe de l’île du sud et vieilli en fût de bourbon. Un mélange d’iode et de vanille.

Je n’ai pas pu goûter leur White Malt (un new spirit embouteillé à la sortie de l’alambic) ni leur « French Oak & smoke », un whisky tourbé vieilli en fût de pinot noir.
J’ai enfin découvert qu’ils faisaient aussi du Rye, et je pense qu’il faudra se tourner vers la Grande-Bretagne pour avoir une chance de trouver leurs produits…

Ça vous a plu ?

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