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Whisky Quickly #14 — 8 mars 2020

Cher ami du whisky,

Avec un petit retard à l’allumage, je vous embarque en ce lundi soir à la rencontre non pas de un, ni de deux mais de trois passionnés de spiritueux vivant dans notre sud-ouest :

  • Laurent, un ébéniste qu’on a rencontré mercredi dernier
  • Romain, un ami amateur de whisky à qui on a posé quelques questions
  • et Sébastien & Céline, qui ont fait un tabac au salon de l’agriculture avec leur whisky tarnais.

Et en bonus, le compte-rendu de la dégustation SMWS du mois de mars, par Olivier !

Bonne lecture,

Julien

#1 : 🪑

Une fois n’est pas coutume, je ne vais vous parler ni de contenu ni de contenant, mais de rangement.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Laurent, mercredi dernier dans notre QG Hopscotchien. Laurent est un ébéniste passionné qui s’est lancé dans un projet original il y a 4 ans.

Avec Rhum Service (j’adore ce jeu de mots), il conçoit des meubles sur-mesure dédiés pour l’instant à la dégustation du rhum. Amateur d’artisanat et de matériaux nobles, inutile de vous dire que j’ai un peu flashé sur ses créations fonctionnelles et uniques ressemblant à des écrins pour un amateur de cocktails ou de belles dégustations entre amis.

Il s’appuie sur trois préceptes :

  • Chaque création correspond à un usage particulier.
  • Chaque modèle est issu d’un dialogue avec l’usager. Il lui est propre, s’identifie à sa personnalité, ses habitudes.
  • Chaque meuble est créé sur mesure, sous la forme d’une pièce unique signée.

En ce sens, il offre à chaque usager la possibilité d’intervenir dans le processus de conception en donnant son avis sur les formes et en déterminant également le choix des accessoires et le contenu du coffre.

Voici une de ses créations sous tous ses angles :

Laurent réfléchit à faire évoluer son projet et à l’adapter à l’univers du whisky, avec des meubles pouvant par exemple abriter des bouteilles ou même des samples.

Pour lui donner un petit coup de main, n’hésitez pas à lui partager vos préférences, en lui écrivant à rhumservice@gmail.com. Ça l’aidera à se faire une idée de ce que les amateurs de whisky aimeraient avoir comme meuble de rangement.

Pour voir plus de photos, voici son Facebook et son Instagram.

#2 : 😋


On avait déjà interviewé Sonia, Yoann et Paul, voici notre quatrième « interview-express », cette fois avec Romain, un copain kiné du sport qu’on a rencontré au cours d’une dégustation au Hopscotch il y a un an et demi… et avec qui on a goûté quelques pépites depuis 🙂

Comment as-tu découvert le whisky ?
Ado, je n’aimais pas le whisky-coca. J’ai découvert le whisky sec (seul) à Paris il y a 6 ans chez mon meilleur ami. C’était un Nikka Coffee Grain tout doux.

Quel est ton type de whisky favori ?
Question difficile. En ce moment j’aime sentir la céréale : Glendronach ou Vilanova. J’aime aussi les influences maritimes.

Tes 3 chouchous abordables du moment ?

  • Révélation récente: le Hoppy Rocket de la SMWS, parce qu’il porte bien son nom.
  • Meilleur rapport qualité/prix : Arran, particulièrement le 14 ans ou la finition Marsala.
  • Toujours au top : le Glendronach 15 que j’ai à la maison.

La visite de distillerie que tu as le plus aimé ?
Parmi la quinzaine de distilleries écossaises et françaises que j’ai pu visiter, je retiens Wolfburn, au nord de l’Ecosse, que j’ai visité en octobre dernier. Parce que ce n’était pas vraiment une visite. Tout était posé dans l’entrepôt de fabrication, le shop, le comptoir de dégustation, les stocks en partance pour l’Asie… mémorable.

Ton bon plan pour quelqu’un qui voudrait voyager en Ecosse ?
Le bar de la Black Isle Brewery à côté d’Inverness, et leurs pizzas bio.

Comment découvres-tu de nouveaux whiskies ?
On achète des bouteilles et on partage des échantillons avec les copains, on assiste à des dégustations… Mais le Toulouse Whisky Festival reste mon meilleur endroit pour tester des nouveautés.

Et enfin, un endroit près de chez toi que tu recommanderais à un amateur de whisky ?
Un bar dont vous n’avez jamais entendu parler : le Hopscotch.

#3 : 🗞

Bon ok, ce n’est pas vraiment une rencontre, car on n’est pas revenu faire un tour chez Castan. Mais le journal Touleco y a été, et a écrit un petit article au sujet de cette distillerie tarnaise, qui vient de recevoir plusieurs distinctions au salon de l’agriculture pour ses whiskies Berbie et Gost. Intéressant !

#4 : 🥃


Et on termine comme promis avec le compte-rendu de la dégustation de mars de la SMWS, qui avait lieu lundi dernier. Ni Robin ni moi n’étions présents, mais d’après les retours qu’on a eu de la part de 4 membres, la sélection était semble-t-il très homogène et réussie avec quelques pépites ! Il y avait uniquement de l’écossais, 5 de la région du Speyside et un des Highlands, du fût de bourbon quasiment jusqu’au bout mais 6 profils aromatiques différents !

Notre ami Olivier nous partage ses sentiments ci-dessous.

Le premier verre est le 44.123, « Sweet taste of victory« , un Juicy, oak and vanilla de la distillerie Craigellachie, 16 ans d’âge et 60,6°. Une nouveauté qui fera partie de l’outurn d’avril. Un hogshead de bourbon de second remplissage. Très doux au nez, clairement vanillé en bouche. Il devient plus agressif avec de l’eau. La pipette suivante le rend plus sympa. Il gagne alors en longueur et son goût de gâteau aux agrumes explose enfin. Un début correct mais pas exceptionnel.

En second flacon, le 63.59, « Ultimate truffle« . Nous voici chez Glentauchers pour un Spicy & Dry de 7 ans, gavé de 62,3° en fût de bourbon de second remplissage. Au nez, on retrouve le bourbon. Une certaine longueur en bouche sans trop d’agressivité de l’alcool en dépit de sa jeunesse. Il est gras et évoque les cachous. L’eau l’altère à peine et fait ressortir le cacao.

En troisième verre, c’est le 64.112, « Kitchen love — garden passion« . Ici, on est sur un Mannochmore de 11 ans d’âge. Un Sweet, fruity and mellow titrant à 61,6°. Selon mes voisins, y a de la prune ! Et y en a ! La vanille des fûts de bourbon remonte après l’agression de l’alcool. L’eau le rend plus agréable mais il est court en bouche. Sans nul doute, le moins bon de la soirée.

Le quatrième nectar est le 37.131, « Tarantella tongue dancing« , un Cragganmore de 15 ans, titrant à 58,3°. Un profil Deep, rich and dried fruits, vieilli en fûts de bourbon et fini en barrique STR qui lui donne sa couleur foncée. Cela signifie « Shaved, Toasted and Recharred » : le fût a préalablement été retravaillé, grillé puis brûlé. Le nez est sympa, sirupeux et gourmand puis la bouche est riche. Un jus rond et goûteux sur le crumble au fruit, un final de vin de noix. L’eau réveille le bourbon. Le
meilleur de la soirée !

Pour l’avant-dernier whisky, on rentre dans la tourbe : le 66.166, « Monster brunch« , venant d’Ardmore. 12 ans et 57,8°, vieilli en hogshead de bourbon, appartenant au profil Lightly peated. Le nez a un côté herbacé et fumé avec un peu de bacon et d’olives. Puis le côté Monster Munch envahit la bouche. Clairement délicieux !

On termine avec le sixième verre 108.21, « Sphagnum floss« , un tourbé du bien nommé profil Peated, de 7 ans à 62,9°, vieilli en fûts de bourbon de second remplissage. Un Allt-a-Bhainne ! Pas le nez tourbé du précédent, plus cendré puis antiseptique. Plutôt doux en bouche malgré un peu de fougue. Avec un peu d’eau, il reste très bon. Difficile de le départager du précédent.

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